République
française
Ministère de l’Emploi et de la Solidarité
Ministère Délégué à la Ville
Paris, le 27 juillet 2000
Le ministre délégué à la ville
à
Mesdames et messieurs les préfets
Objet : contrats de ville et gestion 2000
Je souhaite attirer votre attention sur les trois points suivants
1) La signature des contrats de ville
Alors que les contrats de plan Etat-région sont pour la
plupart aujourd'hui conclus, il importe d'accélérer
le processus de signature des contrats de ville. Je souhaite que
vous ne dépassiez pas la fin du mois d'octobre pour la
conclusion de ces conventions, afin d'assurer une mise en œuvre
rapide des actions sur le terrain.
2) La gestion des crédits 2000
2.1 Les procédures mises en place au niveau national
ont permis une mise à disposition des enveloppes financières
dès la mi-février pour les premières délégations,
dès la mi-mai pour les secondes, à la fin mai pour
les reports FSE 1999. Il convient de faire en sorte d'ajuster
les délais de répartition en CAR à ce calendrier
afin de ne pas retarder le financement des actions. Les informations
disponibles à ce jour laissent apparaître à
cet égard une marge de progression significative.
2.2 Je vous demande dans ce contexte, de veiller à
assurer la continuité des actions déjà engagées
par les villes qui étaient signataires des contrats de
la précédente génération. Je souhaite
qu'une attention particulière soit accordée aux
délais de financement des associations et que soient mises
en oeuvre avec détermination les mesures de simplification
décidées en leur faveur par le CIV. Par ailleurs,
il convient de développer avec les associations les plus
importantes la signature de conventions pluriannuelles.
2.3 Le Premier ministre comme moi-même, vous avons
demandé à plusieurs reprises de concentrer les crédits
spécifiques sur les villes connaissant le plus de difficultés.
Je constate cependant d'ores et déjà, dans certaines
régions et dans certains départements, une dispersion
regrettable dans l'utilisation des crédits, en dehors des
contrats de ville ou en substitution à des crédits
de droit commun.
Ces pratiques affaiblissent malencontreusement l'impact des augmentations
significatives de ces crédits, obtenues depuis deux ans.
Cette dérive a d'ailleurs conduit certains maires, associés
depuis de nombreuses années à cette politique, à
s'étonner de l’évolution des aides de l'Etat
en cette première année de mise en œuvre des
nouveaux contrats de ville. Je vous demande donc de veiller avec
la plus grande rigueur au respect de ces directives.
3) La mobilisation des crédits de droit commun
Certains d'entre vous ont déjà élaboré
des outils de suivi de l'utilisation des crédits de droit
commun dans les territoires prioritaires des contrats de ville.
Je souhaite que ce travail se généralise afin que
ces territoires bénéficient pleinement des politiques
et des financements de droit commun de l'Etat. C'est à
cette condition que les crédits spécifiques de la
politique de la ville traduiront réellement la solidarité
renforcée en faveur des quartiers populaires, qui est le
sens même de cette politique.
Claude BARTOLONE |
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